La brise qui monte du fleuve, Hema Macherla

De l’Inde, j’avais gardé comme souvenirs littéraires, les témoignages érudits et mystiques d’Alexandra David-Neel dans  L’Inde où j’ai vécu  ainsi que l’époustouflant  Loin de Chandigarh de Tarun Tejpal, qui décortiquait de manière magistrale le zénith et l’agonie d’une passion amoureuse et érotique.

Autant dire que je n’ai pas tout de suite été emballée par La brise qui monte du fleuve, d’Hema Macherla. Dès les premières pages, la narration à la 3eme personne du singulier, l’emploi de l’imparfait et du passé simple m’ont paru un peu classique, voire scolaire.

Mais à la faveur d’une matinée froide et pluvieuse comme un printemps britannique où je m’étais résolue à rester sous la couette, j’ai finalement plongé d’une traite dans ce roman qui se lit facilement et démystifie toute rêverie orientaliste pour parler d’une triste réalité sociale. Celles de millions de jeunes femmes encore soumises à des « mariages arrangés », le plus souvent pour le pire.

Au fil des pages, je me suis attachée à Neela, déracinée dans cette banlieue de Londres, otage de sa belle-famille, et violée et humiliée par son mari. J’ai fini par suivre les péripéties et les prises de conscience successives de cette héroïne pour conquérir son autonomie et retrouver sa dignité et sa liberté jusqu’au happy end mérité! 

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