Date unique en Europe continentale, le concert lyonnais de dimanche dernier succédait aux escales londoniennes données à Hyde Park. Habitué des Nuits de Fourvière et de leur cadre majestueux, Damon Albarn a électrisé, en un peu plus de deux heures, un public conscient d'assister à un événement rare. Flanqué de ses trois complices historiques, d'un clavier, d'une section de cuivres et de choristes, le chanteur a proposé un tour d'horizon complet d'un répertoire qui restera parmi les plus consistants de la pop anglaise. Après des débuts chaotiques, le concert trouva sa vitesse de croisière avec Beetlebum, merveille de trois minutes moquant Oasis, hier grand rival de Blur dans les gazettes.C'est en affirmant son caractère éminemment britannique que Blur a imposé sa patte dans les hit-parades mondiaux, avec le triomphe de Parklife, en 1994, croisement entre réalisme cru façon Ken Loach et excentricité punk. La vingtaine de titres interprétés dimanche oscilla entre cette tendance, et la démarche plus dépouillée que le groupe adopta dans la deuxième partie de sa carrière, à la redécouverte des racines folk ou gospel (Tender) qui leur ouvrit un temps les portes de l'Amérique (Song 2 et sa parodie de grunge). Mais c'est peut-être dans ses ballades (This is a Low, To the End, The Universal) que l'on entend la meilleure preuve de l'astuce mélodique et harmonique de Blur.Croisé dans les jardins du site après la prestation, Damon Albarn, visiblement satisfait, assurait qu'on ne l'y reprendrait plus, tout en diffusant un disque de musique congolaise.More

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