Dimanche 21 March 2010, 13:58
Chère Cange,
Tu as fini par t’enraciner dans mon âme de manière inarrachable. Tu as cultivé mon être, mon
identité, mon haïtienneté.
Dans l’oasis de ton sein, tu m’as permis de servir les victimes d’un cauchemar et de remplacer ainsi le désespoir par de l’espoir.
D’un coté, tu m’as montré combien l’être humain est capable d’aimer ; de l’autre, tu m’as
appris que l’esprit humain contient une réserve inépuisable de courage.
Bien que je ne sois pas moins troublé à propos de notre avenir que je ne l’aie été lors de mon
arrivée, je te laisserai avec davantage de confiance.
Confiance en notre potentiel.
Confiance en l’espérance que nous réaliserons les rêves de nos aïeux.
Cange – tu t’es transformée en troisième point de référence
Car quoique Grand-Goâve et Port-au-Prince eurent mis au monde les gens
Cange, communemontagneuse, tu as favorisé les circonstances
Pour qu’un autrefoyer s’ajoute aux lieus où j’éprouve une jouissance,
Et que jeconnaisse mieux ma terre en faisant ta connaissance,
Et que je sache combien le face-à-face entre L’Afrique et La France
Fertilisa la terre d’une île qui porta, par conséquence
Des fruits de diverses saveurs, textures et circonférences,
Et que j’en profite afin que je comprenne la vraie essence
De la culture qui s’inscrit au noyau de tout ce que je pense,
Et de l’histoire qui coule dans mes vaisseaux depuis ma naissance.
Je ne m’attends pas à ce que tu reçoives assez de récompenses
Bien que tu le mérites pour m’avoir offert cette chance
Mais je souhaite que tu te souviennes à jamais de la plaisance
De laquelle tu as fait s'emplir à une pauvre âme en souffrance,
En lui permettant de s’immerger dans une œuvre de bienfaisance
Ce pour quoi tu auras pour toujours sa profonde reconnaissance.
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