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Paris décor de cinéma !

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En se promenant dans la capitale française, notamment l’été, il n’est pas rare de croiser une équipe detournage ou de découvrir une rue totalement transformée façon Paris sous l’Occupation ou Paris des Lumières. Récemment, les films Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud, Les Trois Mousquetaires avec Vincent Cassel ou la série Lupin avec Omar Sy y ont été tournés.
En 2021, la ville a même battu un record de journées de tournages. La Mairie de Paris a comptabilisé 110 longs-métrages et 64 séries, grâce à sa Mission Cinéma, qui octroie les autorisations et récolte les rede-vances. Il peut y avoir un même jour jusqu’à dix ou vingt tournages dans la capitale. Le service veille à déran-ger le moins possible les riverains, les commerces ou la circulation. Les retombées économiques sont réelles. Outre la redevance perçue par la ville, il y a l’emploi de techni-ciens, de figurants, ou la restaura-tion et l’hébergement des équipes. Par exemple, le tournage de Mission : Impossible 6, avec Tom Cruise, en 2017, a généré 35 millions d’euros de dépenses, dont 7 millions en hôtels et restaurants.

Séries en séries
Michel Gomez, délégué général de cette Mission Cinéma, analyse : « Le nombre de jours de tournages a doublé entre 2015 et 2021, passant de 3 500 à 7 000 jours. Cela est en grande partie dû aux séries produites par les plateformes de vidéos en ligne comme Amazon Prime, Apple TV+, Netflix ou Disney+. Avec l’appari-tion de ces plateformes, quasi une nouvelle chaque année, la demande en contenus a explosé. »
D’autant qu’une série de plusieurs épisodes implique des tournages beaucoup plus longs que ceux d’un film de cinéma de deux heures. Durant un an, la plateforme amé-ricaine Netflix a, par exemple, tourné la troisième saison de Lupin, inspirée du célèbre gentleman cam-brioleur. Actuellement, Apple TV+ tourne deux séries à Paris, l’une consacrée aux débuts du couturier Christian Dior, l’autre à Benjamin Franklin, de passage dans la ca-pitale en 1776. Deux tournages avec des centaines de figurants en  costumes, de nombreux techniciens et des rues totalement dépouillées de leurs réverbères, panneaux publicitaires ou devantures de magasins du XXIe siècle pour les faire remonter dans le temps.
Sur les quelque 2 300 tournages dénombrés au cours du premier semestre 2022, plus de 2 000 sont des productions françaises, suivies de productions américaines (près de 200). Mais d’autres nationalités sont attirées par le décor parisien : 11 films espagnols, 15 japonais, 8 indiens… qu’il s’agisse de vidéo-clips de musique, de publicités, de courts-métrages ou de séries. Pourquoi la Ville Lumières attire-t-elle autant les projecteurs ? « Il y a plusieurs raisons, détaille Michel Gomez. L’attractivité fiscale, grâce à un mécanisme de crédit d’impôt pour les entreprises françaises comme étrangères, la qualité et la quantité de techniciens de l’audiovisuel pré-sents en région parisienne, et bien sûr l’iconographie parisienne, celle d’une ville romantique avec une im-portante dimension patrimoniale et historique. » Et cela tombe bien car les séries historiques sont de plus en plus nombreuses, comme Paris Police 1900, tourné pour Canal +. Toutes ces images de Paris diffusées sur petits ou grands écrans favo-risent-elles la venue de touristes ? Difficile à dire. Au moins, la ville reste ainsi dans l’imaginaire du plus grand nombre. Mais certaines séries, comme Emily in Paris, ont donné naissance à des visites gui-dées. Elles commencent au Jardin du Luxembourg, dans lequel Assane Diop, joué par Omar Sy, fuit la police en se mêlant à un groupe de livreurs à vélo, et se terminent au musée du Louvre, où il vole le collier de la reine Marie-Antoi-nette. Un passage aussi place de la Contrescarpe, où Emily habite, ou devant la boulangerie qui la fournit en croissants. De nouveaux tou-ristes veulent se promener dans le gigantesque décor qu’est Paris. 

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