Source: LesHaitiens.com

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Jean Baptiste Pointe du Sable est né en 1745 (la même année que Joseph de Bologne, le Chevalier Saint-George) en Haïti (plus de quinze ans avant que les généraux Dumas et Pétion ne naissent sur cette même île) à Saint-Marc (comme deux siècles plus tard Garcelle Beauvais et Hector Hyppolite). Métis : fils d’un marin français et d’une mère esclave de l’île d’Haïti, il est le premier étranger (non Américain et non Anglais) à s’installer dans la région qui deviendra plus tard Chicago en Illinois. Il est décédé le 28 août 1818 (année de naissance de Frederick Douglass, le premier ancien esclave à devenir homme politique et qui sévira en Haïti quelques années plus tard).Ce n’est qu’en 1968 que les Etats-Unis reconnaissent Jean-Baptiste Pointe du Sable comme le fondateur de Chicago. En effet, deux raisons ont fait que les historiens ont longtemps ignoré son rôle :* il était métis donc fils d’esclave,* les premiers récits historique sur la constitution de Chicago ont été écrits par des descendants de John Kinzie (celui à qui J.B. Pointe du Sable a vendu sa maison « de Chivago » en 1800).Après ses toutes premières années sur l’île d’Haïti, son père l’amène en France où il fait ses études.Un explorateur de talent et le premier grand homme d’affaire noir américainPeu de notes et de documents légaux existent encore pour attester des différents actions de Jean-Baptiste Pointe Du Sable. Je ne sais pas quelle année il est retournée outre-atlantique. Ce n’est qu’à partir de 1770 (année de naissance du Général Pétion) que l’on retrouve sa trace.Il créé un « centre / comptoir commercial » à Chicago sur les rives du Mississipi.En 1770, Jean-Baptiste Du Sable remonte le Mississippi jusque dans la région actuelle de Chicago. Il y construit sa première maison, trente ans avant la construction de Fort Dearborn (lieu de bataille mythiques Amérindiens / Anglais / Américains), à cette époque, ce qui sera plus tard l’Illinois appartenait à l’empire britannique.Il met, petit à petit, en place un comptoir commercial, qui devient un véritable centre commercial sur la rive nord de l'embouchure du fleuve de Chicago. Commerçant, fermier, marchand de fourrure, très vite son business devient prospère et grandiose pour l’époque :* quasiment l’unique lieu de ravitaillement pour les trappeurs, les marchands, les chercheurs et les indiens,* ce comptoir est la base de la colonie permanente de Chicago.Ainsi, un mulâtre haïtien, reconnu comme un des hommes les plus illustres de cette époque, est le fondateur, vers 1779 de Chicago en Amérique.Sa renommée était telle qu'en 1780, les Américains de la région du Lac Michigan ont adressé une pétition aux dirigeants britanniques dans le but que Jean-Baptiste Pointe Du Sable soit nommé administrateur de leurs affaires : les britanniques ont accepté et Du Sable est promu administrateur.Malgré cela, pendant la Guerre d'indépendance (1775-1783), il a été emprisonné par les Anglais qui le suspectaient d'être un espion américain.Un comptoir ou un centre d'affaire bien achalandéEn fin stratège et en homme d’affaire avisé, JB Pointe du Sable a profité de son éducation française, de sa langue natale et de ses origines pour s’associer avec les français de la Nouvelle-France (le Canada) : il y voyageait souvent pour en ramener des fourrures (très prisées à l’époque).En 1784, son comptoir commercial était devenu un véritable centre commercial qui contenait :* un magasin de meuble renommé pour ses mobiliers élaborés et ses commodités modernes (pour l’époque bien sûr),* des fermes avec écurie et bétail,* un marché de volailles,* deux granges,* un moulin,* une crémerie,* une boulangerie,* un atelier.Une partie de sa vie avec les indiensJean-Baptiste Pointe Du Sable a épousée un indienne, la fille d'un chef local de la tribu Potawatomi. Il eut avec elle deux enfants : Jean et Suzanne. Quelques années avant qu’un autre métis Jim Beckwourth soit « adopté » par des Indiens, Pointe du Sable devient un cadre chez les Potawatomi.L’histoire dit que son départ en 1800 de Chicago pour l’ouest est du au fait qu’il a été très déçu de ne pas être nommé chef de la tribu de Potawatomi.Les hommages pour cet Haïtien précurseur* Le Musée afro-américain DuSable Museum dans le sud de Chicago lui doit son nom.* En 1987, l'US Postage émit un timbre à son effigie (cf. ci-dessus)

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Replies

  • TRES INTERESSANT MERCI DE CETTE INFORMATION A LAISSER SAVOIRE AU GRAND PUBLIC
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