L’enseignement de l’oral préoccupe enseignants et apprenants. C’est une question complexe qui touche à la fois les problèmes de communication et d’acquisition, d’organisation et de mise en œuvre pédagogique mais aussi d’évaluation. Tentative de réponse avec Jing Guo, qui a codirigé L’enseignement de l’oral en classe de langue (Éditions des archives Contemporaines, 2020).
PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PÉCHEUR
Quand on parle d’enseignement de l’oral en classe de langue, de quel oral parle-t-on ? C’est le point de départ de tous les problèmes qui apparaissent après ! Là il s’agit plutôt d’une question de registres ; entre registre familier, neutre, informel… quel registre enseigner ? Ici, tous les enseignants ne sont pas d’accord entre eux sur l’importance de montrer différentes variations de registres aux étudiants. En revanche, les étudiants trouvent qu’il est important, et ilssont demandeurs, de différencier les registres dès le début de l’apprentissage.
Mais cette demande de différenciation reste secondaire ; ils préfèrent quand même recevoir un enseignement dans un registre disons neutre. En même temps le CECR a tranché sur le sujet en n’in-troduisant les variétés langagières qu’à partir du niveau B2. Et c’est seulement à partir du C1 que l’on est censé commencer à ajuster les diffé-rents niveaux. Pourtant, d’un point de vue sociolinguistique, il serait préférable de prendre en compte ces différences de registres et d’y exposer plus tôt les étudiants. Cela étant, ce sont les objectifs d’appren-tissage qui vont orienter les choix en matière d’exposition ou non aux différents registres....
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